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Les tâches communistes dans les organisations de jeunesse

(texte de 2006)

Dans un texte hargneux, plus idéologique que scientifique paru sur le site de la CIRA, Henri Portier de la commission histoire des amis de Freinet retrace la polémique qui se développa entre un P.C "stalinisé" (Cogniot, Snyders, Seclet-Riou) et Célestin Freinet, cet exigeant représentant d’une pédagogie d’épanouissement individuel au sein du collectif éducatif  que devrait être selon lui, l’Institution scolaire.

A 50 ans de distance on pourrait penser que ce débat a perdu de son actualité, car le débat s'est beaucoup apaisé, mais à bien y regarder, nous n'en sommes pas si sûrs. Des thèmes de réflexions contenus dans cet article, continue de diviser la communauté pédagogique. Une partie est présente dans la réponse cinglante d’Elise Freinet dont nous reproduisons l’extrait donné par l’auteur :

 

- "ces professeurs,  ces Messieurs les agrégés, pour qui la chose essentielle qu'ils veulent voir, c'est la théorie marxiste formulée noir sur blanc, à propos de tout et à propos de rien. " ;

 

 et aussi, 

 

" N'essayons pas de savoir si dans leurs soucis de pères de famille SNYDERS et GARAUDY préfèrent voir leurs fils briller sur les thèmes de la lutte de classe dès la maternelle plutôt que de les voir apprendre à lire couramment, suivre leurs programmes ou passer leurs examens ! »

 

Ces reproches repris de façon différente aujourd’hui par quelqu’un comme Liliane Lurçat, fille de Jean Lurçat, chercheuse, ancienne assistante d’Henri Wallon - qui reproche à l’actuel GFEN de tirer le bio-cognitivisme de Wallon vers une pure cognition-socialisation et de sous- estimer, par exemple, la fonction éducative du geste (geste de l'écriture, geste de la pensée), du comportement et de l’imitation, etc. dans les fonctions d’apprentissage au profit du relationnel et de la dynamique de groupe, qu’elle attribue elle aussi, à la dérive d' une survalorisation du politique dans la conception marxiste et communiste, nous conforte dans l’idée que ces deux pédagogues n’ont pas tout à fait tort dans leur réflexion, à condition de considérer, que la confusion introduite provient d’un glissement et d'un recouvrement malheureux des rôles et des fonctions institutionnels de l’école avec celle de l’Education Populaire, cette dernière à l’opposé se vidant à notre époque de plus en plus de ses attributs, pour se réfugier dans la niche des loisirs.L'abandon de l'Education Populaire Révolutionnaire conduisant le PCF actuel à considérer L’éducation comme une mission quasi exclusive du système scolaire au regard de son titre : Education Nationale.

 

Si l’ancienne Instruction Publique a aujourd’hui pour fonction d’assumer toute l’éducation nationale, que deviennent la famille, les associations, l’éducation populaire, les organisations travaillant sur le hors temps scolaire et le loisir, les services communaux et départementaux (jeunesse, enfance, social etc.), sans parler de notre malheureux parti (et les autres), ainsi que ses organisations de jeunesse, pour  son approche révolutionnaire. En réalité, nous sommes maintenant convaincus, le défaussement sur la dite « Education Nationale » provient d’une crise permanente de confiance du groupe dirigeant du PCF en la maîtrise des effets d’un collectivisme idéologique et éducatif, produit par une organisation véritablement communiste et marxiste, sur ses structures de fonctionnement interne, et les exigences de démocratie des membres de ce parti que cela ne manquerait pas de produire.

 

Au stalinisme, exigeant la référence obligé à des auteurs révolutionnaires pour arguer de l’intérêt où non d’un type de pédagogie (ce qui réduit la pratique pédagogique progressiste à un pur discours idéologique) s’est substitué un humanisme mou qui fait de l’épanouissement individuel un objectif absolu, bien sûr inatteignable en système capitaliste, et qui justifie un pseudo « harcèlement » de l’E.N pour les missions qu’elle ne remplierait pas. Il n’y a plus pour la direction réformiste du parti comme moyens de construire le groupe et les normes de groupe pour le jeune, que le scolaire, en classe et par la classe. Le maître doit réparer le social, le sociétal, et tant pis pour les connaissances, dont la direction actuelle du PCF, qui se veut moderne, considère avec un certain nombre d’idéologues bourgeois « communicationnels » qu'elles sont devenues accessibles et gratuites grâce à la révolution informationnelle et donc que l'enseignant doit se recentrer sur le relationnel et la resocialisation, et beaucoup moins sur l'acquisition des connaissances.

 

En ce sens, les remarques du Garaudy de l’époque à l’égard du livre d’Elise Freinet peuvent être lues de façon duale :

- oui la pédagogie Freinet favorise la spontanéité, l’expression libre de l’enfant où proudhonisme et  gionisme ne sont pas absents, précisément parce que l’école en tant qu’institution républicaine, laïque, démocratique et humaniste a pour fonction de favoriser l’épanouissement et l’acquisition de connaissances générales permettant à l’individu de se forger un point de vue propre.

 

Et, oui, il manque une organisation révolutionnaire pour porter une éducation populaire du même nom, précisemment parce que les valeurs éducatives que le PCF social-démocratisé reconnaît au mouvement ouvrier (fraternité,solidarité, altruisme, laïcité etc.) ne sont pas des valeurs ouvrières, des valeurs propres à cette classe, mais des valeurs humanistes, dont beaucoup remontent à l'apparition du christianisme et que n'importe quelle organisation caritative peut à juste titre revendiquer.

 

Il manque donc toujours une analyse réelle et sérieuse de ce qui fonde les valeurs ouvrières, non pas comme une analyse des dominés face à des dominants,mais comme la réponse des exploités (procès de production) aux exploiteurs (procès de circulation), autrement dit de la classe ouvrière à la bourgeoisie.

 

L’école est un lieu institutionnel d’apprentissage de la démocratie et de résistance individuelle aux dérives totalitaires de l’institutionnalisme, mais en tant qu’elle ne peut dépasser ontologiquement la formation d’une norme individuelle, de personnalité, elle devient incapable de forger une norme collective supérieure à celle d'un agrégat de subjectivités.

 

En ce sens et en aparté, convient-il de remarquer que le fameux esprit dit « Français » qui lie individualisme ( le "Je" éducatif, qui sévit si fort dans l'enseignement des lettres, de la philosophie et aujourd'hui pour son plus grand malheur, dans le secteur des sciences économiques et sociales) et exigence de normes collectives «  Liberté, Egalité, Fraternité » est sans doute le produit de l’école républicaine et laïque qui nous marque si fort et qui faisait dire à Louis Althusser que:

-" comme Appareil Idéologique d’Etat, l’E.N est le lieu où bien avant la famille, nous passons le plus clair de notre temps et découvrons l’univers. C’est le lieu fondamental de construction idéologique de notre représentation du monde sur aujourd’hui environ : 18-20 ans".

 

Ce qui fait la force de l’esprit français est aussi marque de sa limite, "l’esprit français"(dans sa dimension progressiste) est marque de résistance, mais il a beaucoup de mal à se construire autour d’une norme commune, et pas seulement parce que la lutte des classes existent. C’est la représentation même des lumières qui lie liberté individuelle et libération collective qui bloque toute possibilité de sortir de cette pensée oxymore. « L’enfer ce sont les autres » nous disait déjà J.P Sartre, d’où le côté sisyphien de l’engagement, jamais satisfait toujours recommencé.

 

Depuis trop longtemps (peut-être d’ailleurs depuis l’origine), le mouvement révolutionnaire, comme mouvement d’éducation populaire, n’a pas réussi à forger une éthique collectiviste, une représentation du monde qui lui soit propre, une connaissance approfondie de ses valeurs de classe. Autant l’illusion d’une collusion subjective entre libération par l’instruction, libération par l’épanouissement individuel peut exister dans la pensée socialiste libérale antimarxiste, la pensée libertaire, etc. et l’esprit du système scolaire tel qu’il existe (même si les anarchistes s’en méfient par les scories de collectivisme que produirait spontanément le groupe « classe », ceci au nom du refus d’une norme de groupe vécue comme une "inculcation") autant, les authentiques collectivistes, les marxistes, doivent reconnaître que l’école n’est pas structurellement le lieu d’élaboration d’une pensée révolutionnaire. C’est pourquoi ils se sont activement employés à construire un parti, des organisations de jeunesses, un ensemble de relais associatifs et syndicaux, "Les courroies de transmission",  comme structures « qui auraient dû » travailler dans ce sens. Pourquoi n’y sont- elles pas mieux parvenues, c’est le bilan de l’histoire du socialisme "ayant réellement existé" qui peut seul nous aider à comprendre  notre échec.

 

Nous avons historiquement assisté à l'inversion de sens de la " motorisation " de cette relation. Après s'être autonomisées du parti, les associations ont miné de l'intérieur l'idéologie du parti. Elles se sont servies pour cela du point aveugle que représente l'institutionnalisme, la reconnaissance de "soi" pour exiger une indépendance, qui n'a pu se construire que comme une rupture avec.. Cela a été largement favoriser par le courant de droite et le courant centriste au sein du PCF. 

 

Nous considérons que le refus de séparer l' existence du parti de son expression institutionnelle (sa présence électoralisme, sa pyramide de pouvoirs décisionnels etc.) fait que diffuser en son sein un esprit révolutionnaire de remise en cause de l’ordre établi, a fini pour un certain nombre de dirigeants par apparaître comme trop dangereux, pour la perpétuation du socialisme comme système réellement « existant ». Il est certain que le marxisme, plus encore le léninisme, pour ne rien dire du stalinisme, produisent de « l’Etat ». Penser la disparition de ce dernier, son extinction et le déclin de ses appareils idéologiques, devient donc un non-sens, pour un certain nombre de dirigeants, car il est sûr que la phase de transition ne peut se faire sans Etat et sans Parti.

 

Alors « Que faire » ? Aujourd’hui nous en sommes là, et nous stagnons dans cet état de fait depuis des dizaines d'années.

 

L’Humanisme est incapable de répondre à la guerre sociale et sociétale que livre le capitalisme exacerbé, précisément parce qu’il en partage les prolégomènes. Il n’arrive au mieux qu’à développer des normes individuelles de résistance, et laisse chacun impuissant face à un système qui avance de façon masquée, isolant les individus pour mieux  les réduire les uns après les autres. Si le capitalisme est fruit de la réussite individuelle en quoi au nom de l’individu puis-je m’y opposer ?

 

Au contraire, pour les libéraux, je bride et brise les capacités individuelles. La grisaille de la norme de groupe finit par imposer la bureaucratie, le rationnement, quand ce n’est pas le totalitarisme.

 

- La seule valorisation du républicanisme et du droit de l'hommisme suffit- elle à apporter une réponse satisfaisante ?

 

- Jaurès peut-il se substituer à Lénine ?

 

- L'associationnisme prendre la place du parti révolutionnaire ?

 

La solution tient dans les fins, la fin des classes sociales, la fin de l'Etat et de ses appareils idéologiques. Autrement dit le communisme.

(D.C.O)

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