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Pour une approche communiste réaffirmée

du fait communal et municipal

 

[ première partie ]

Cet article a pour ambition de redonner les bases d’une approche communiste de la question des collectivités locales dans son fondement municipal comme communal. Elle s’appuie, pour partie, sur les 3 articles consacrés au progressisme et ses différents stades (Républicanisme, Social-Démocratisme, Communisme) présents sur le site débat communiste ouvrier . wix. Il s’agit de fournir aux communistes les moyens d’aller au-delà de ce que permet la domination capitaliste de notre formation sociale à travers son mode institutionnel de structuration tout comme à travers celui de gestion des collectivités territoriales. Autrement dit, d’essayer de dépasser de façon dialectique ce qu’autorisent, même s’ils ne le réalisent que très partiellement, le républicanisme et le social-démocratisme, seules formes progressistes tolérées d’exercice du statut de l’élu sous régime politique de la France contemporaine. L’objectif étant de montrer que c’est bien dans le déroulé de la doctrine communiste et ses finalités que se tient la solution à la crise du capitalisme, mais aussi du parti communiste et non dans le retour en arrière vers de pures solutions social - démocrates ou simplement républicaines.

 

L’électoralisme, au nom de la seule recherche de majorités de gouvernance ou gestion, renforce l’idée que c’est dans des rassemblements réformistes (alliance social-démocrate de gauche) voire très réformistes (alliance républicaine anti-réactionnaire) que se tient la solution d’une survie du P.C.F, comme appareil politique. L’écart se creuse entre des principes, hier affichés, aujourd’hui oubliés (défense des exclus, des milieux populaires, de la classe ouvrière, au nom d’un bouleversement économique et social complet de la société) et les projets mis en œuvres. La base sociale naturelle de notre parti se réfugie désormais dans l’abstention, ou au mieux, dans le vote pour une gauche radicalisée du refus, voir dans le vote protestataire d’extrême-droite. Plus nous reculons le temps du bilan historique d’un siècle de présence dans l’appareil d’Etat et ses collectivités territoriales, plus nous tournons le dos à nos fondamentaux idéologiques historiques, plus la gestion au fil de l’eau devient la norme qui s’impose. Un siècle après notre naissance, sommes nous encore communistes dans nos objectifs, ou appelons nous « communisme » le bricolage idéologique de la quotidienneté de nos pratiques, que nous avons dû construire au jour le jour, pour faire face à l’immédiateté d’une crise sans cesse renouvelée du système.

 

L’objet de cette intervention est donc de nous permettre de reconstruire une approche communiste, du statut des collectivités locales, mais aussi du type de citoyenneté nécessaire pour les faire vivre, ceci au regard de l’objectif historique que nous nous fixons, savoir favoriser l’advenue d’un monde communiste, autrement appelé, regroupement mondial de nations sans classes et sans Etats.

 

Il me semble d’abord nécessaire d’opérer un retour à l’étymologie (Larousse) de mots qui favorisent une articulation des concepts formant les Sciences Politiques (référencés en dernière page) en confrontations avec le marxisme et son approche systémique. On ne peut construire une politique d’ensemble sans sortir des seules catégories de l’empirisme et du pragmatisme qui conduisent notre politique au jour le jour. Là aussi il nous faut repartir des progrès réalisés dans l’après seconde guerre mondiale dans le domaine des sciences humaines et sociales, en relation avec les sciences politiques et l’économie.

 

Pour mémoire, l’approche systémique ou "ensemble ordonné et régulé de parties en vue d’une fin", est le dernier stade d’une pensée théorique globalisante apparue au début des années 60. Elle vient conclure, le développement dans les sciences humaines et sociales un mouvement tendant à concevoir les phénomènes humains comme des totalités ayant des cohérences internes. La systémie est ainsi devenue le dernier stade de deux approches très répandues dans l’avant et l’après seconde guerre mondiale, l’approche fonctionnaliste et l’approche structuraliste.

 

 

Le fonctionnaliste est un point de vue théorique qui considère que c’est l’activité du sujet qui crée l’objet, autrement dit comme il le définit lui-même : la fonction crée l’organe.

A l’opposé le structuralisme considère que c’est l’objet qui produit le sujet, qui l’assujettit. A différence d’objets différence de sujets. Le systémisme vient conclure la dualité des deux approches en un dépassement dialectique. Il peut se définir comme : l’approche théorique de la reproduction d’un ensemble de structures, organisées en fonction d’une ou de plusieurs fins.

 

On a ainsi pu considérer les phénomènes sociaux et sociétaux comme le résultat d’une grammaire du vivre ensemble qu’il conviendrait de déchiffrer pour pouvoir l’analyser. Le fonctionnalisme affirme ainsi que l’activité sociale humaine, se déploie sur un axe syntagmatique, qu’il convient de déchiffrer.

 

- Ex : « Monsieur le Maire a réuni le conseil municipal ».

 

Pour le célèbre linguiste Ferdinand de Saussure (in Cours de Linguistique Générale), l’image apparaît devant nous à la fin du syntagme (à la fin de la phrase), autrement dit Y est fonction (image) de X. f(x)= y

Cela signifie pour ce courant théorique que le statut est fonction du rôle (fonctionnalisme). Dire « Maire », équivaut à dire : coordinateur des représentants de la collectivité.

 

Dans l’approche structuraliste, qui c’est beaucoup servie de la logique linguistique, il existe différents niveaux de construction des syntagmes. Ces niveaux contribuent à constituer la logique sociale et sociétale en une figure en topique (étude des différents niveaux de terrains en géographie) réalisant ainsi une chaîne spatiale de responsabilités. Changer de niveau, c’est changer de paradigme. Ce dernier hiérarchise donc les attributions, autrement dit, il subordonne les sujets à différents niveaux de responsabilités et de pouvoirs par effet de topique. Exemple d’analyse d’un axe syntagmatique considéré du point de vue structuraliste :

 

- Ex « Le conseil municipal a approuvé le budget proposé par le Maire ».

 

La topique interagit sur l’axe syntagmatique. Au niveau supérieur, le maire, édile municipal, est bien le premier magistrat de la commune. Les rôles (du maire, des élus) sont fonctions des statuts (structuralisme).Une relation paradigmatique s’établit entre les deux syntagmes d’autorité par délégation de pouvoir. Les activités du Maire, d’une part, les activités des élus municipaux de l’autre. Mais ce ne sont ni le maire ni les élus qui fixent leurs rôles, ils découlent de statuts encadrés par la préfecture et donc par l’appareil d’Etat. Pourtant, nous le savons, dans le cadre du système capitaliste, qui structure la formation sociale française, les collectivités territoriales qui constituent des totalités systémiques à dominantes, bénéficient d’une autonomie relative.

 

L’approche marxiste prend en compte cette réalité, certes le capitalisme est un système, mais fonctions et structures se retrouvent liées aux moyens de systémies partielles regroupées, ensuite seulement, en une systémie générale : le système capitaliste. En ce sens la science politique marxiste (Poulantzas, Althusser) reconnait que les institutions mettent en œuvre des logiques propres partielles, elles bénéficient donc d’autonomies relatives, mais dans le cadre d’une reproduction d’ensemble conduite par la logique capitaliste. Les collectivités territoriales constituent d’après la science politique marxiste, des superstructures, mais pour qu’elles deviennent « La » Superstructure, il faut qu’un lien plus puissant les unisse et organise un changement de paradigme, qui voit se mettre en place deux axes syntagmatiques essentiels, l’infrastructure et la superstructure. C’est dans l’infrastructure, elle même constituée d’institutions appelées Entreprises, régies elles aussi par des principes d’organisation et d’autonomie relative que gisent les principes et valeurs qui donnent formes aux organisations comme aux institutions, c’est là que se construit le système global. C’est pourquoi le marxisme considère que les valeurs et principes, qui constituent l’idéologie dominante, font parties de la Superstructure, mais que ceux-ci ont pour source l’Infrastructure.

 

Partant de ce constat, le marxisme affirme que le Mode de Production Capitaliste, lien systémique entre la superstructure et l’infrastructure, est déterminé en dernière instance par l’économique (autrement dit par le mode d’organisation de l’infrastructure). En effet le mode de production capitaliste a pour objectif d’introduire une nouvelle utilisation de la force de travail, l’exploitation capitaliste. Le système attribue donc à sa topique (infrastructure, superstructure) une mission d’utilisation de cette force, par division des taches, division du travail. L’infrastructure utilise la force de travail, la superstructure la subordonne et la reproduit.

 

Pour le marxisme toute collectivité territoriale est donc un triple lieu de gestion, subordination, reproduction de la force de travail. Dans le cadre du maintien du système capitaliste et de son appareil d’Etat, les collectivités locales jouent donc un double rôle de proximité dans l’encadrement et la reproduction de la force de travail.

 

 A) la gestion communale porte sur la construction de réseaux d’utilisation de fonds de consommation en vue d’aider à la reproduction de la force de travail.

 

- Santé (se nourrir, se soigner)

- Logement (s’abriter, s’équiper)

- Loisirs (se distraire, se cultiver)

- Scolarité (s’éduquer, s’instruire)

- Transport (se déplacer, s’activer)

- etc.

 

B)  l’administration municipale est le premier lieu politique de subordination de la force de travail. Comme premier échelon des collectivités territoriales, elle entre dans une chaîne structurale assurant la cohérence d’une topique étatique en vue d’assurer la reproduction idéologico-politique du système capitaliste, mais aussi sa reproduction économique, ceci au moyen de la subordination symbolique à un espace géographique. C’est un appareil d’Etat, c’est le premier échelon de l’appareil répressif d’Etat.

 

- Administration et règles de droit (Etat-civil, réglementation urbaine, impôts, police, etc.).

 

 

Mais c’est bien sous détermination en dernière analyse (fonctionnalisme) ou en dernière instance (structuralisme), par l’économique, que cette division est organisée. Celle-ci prend sa source dans un lieu qui est à la fois une structure (une institution) par la loi et une fonction (une organisation), par la division sociale du travail : l’Entreprise.

 

Les Entreprises mettent en œuvre l’exploitation de cette force de travail au niveau local, au moyen d’une circulation de cette force, qu’elles atomisent et autonomisent en ne traitant qu’avec des sujets singuliers, les salariés.

 

Si l'entreprise assure la mise en (exploitation) fonction de la force de travail, elle s'en assure la reproduction au moyen de structures, d'institutions, qui ont en charge, la "sacralisation de cette mission.

 

- Chambre de commerce (association des entreprises, en vue de libre circulation de cette force de travail) et Pôle-emploi (employabilité de la force de travail).  

 

Les deux assurant la mise en œuvre effective du « despotisme de fabrique » à l’égard du salariat, le contraignant à trouver le chemin de l’exploitation au moyen d’une servitude « volontaire » découlant du statut de salarié. Les entreprises ont besoin pour cela de la présence à leur côté des collectivités locales dans leur double mission, reproduire et subordonner la force de travail. Elles assurent aussi la mission essentielle de déplacement du pouvoir politique, des lieux de production aux lieux de consommation, des entreprises aux collectivités locales, diluant ainsi les contradictions de classe liées à la production en simples contradictions de consommation, affectation, entre catégories sociales.

 

A l’opposé de la représentation marxiste qui pose qu'il existe un système capitaliste, l’idéologie dominante en matière de science politique ne considère le fait institutionnel que comme un fonctionnalisme. Elle reconnaît certes qu’il existe des structures  (institutions), qui peuvent déboucher sur des superstructures ou des infrastructures, mais celles-ci se reproduisent en toute autonomie. Elles sont toutes le produit des fonctions que la collectivité (l’agrégation volontaire des individus en un collectif) leur fixe. Par ce biais intentionnel, l’idéologie dominante cherche à imposer l’idée que le sujet du collectif est tout puissant à réformer l’institution, autrement dit à en modifier l’organisation. L’objectif devenant uniquement de lutter contre son inefficacité bureaucratique, qui n’aurait sa source que dans les insuffisances et les incohérences de sa structuration. Il faut, pour cela, s’en prendre à ce qui en constitue le cœur, essentiellement le statut d’agent de production, ici représenté par le fonctionnariat. En affirmant, par exemple, qu’il n’est pas le résultat d’une forme instituante, mais seulement le produit d’une fonction qui détermine son rôle. Le rôle n’est plus le produit du statut, il devient le résultat de la fonction (en langage administratif : de la mission). La réforme bourgeoise de la collectivité territoriale comme de toutes les institutions de la France, passe par une modification des missions liées à une flexibilité des fonctions, bien évidemment au nom d’une idéologie de la liberté du sujet luttant contre la calcification naturelle de toute structure conduite par une logique collective, alors que pour l’idéologie libérale, elle devrait être et rester basée sur les capacités de chaque sujet mu par son désir d’appropriation. C’est l’intérêt individuel qui devient, comme il a toujours été, le meilleur moteur de la réforme.

 

Pour l’idéologie capitaliste, il n’y a pas de système capitaliste, il n’y a pas de logique d’ensemble, d’un tout déterminé en dernière instance. Il n’existe que des structures, instruments, organisations, neutres, dont la rigidité ne dépend que de la qualité des relations que les agents ont établies entre eux. Modifier les « comportements », c’est modifier les relations, et donc modifier l’organisation. Le subjectif détermine l’objectif, la conscience détermine l’être, il s’agit là  de la position idéaliste type de l’idéologie bourgeoise, inverse du marxisme, qui considère au contraire que c’est l’être qui détermine la conscience.

 

Cette idéologie (croyances, principes, valeurs) affirme que l’on peut changer la nature des structures (les organisations) si on les autonomise, car elles redeviennent flexibles grâce à la réactivation d'un « sujet-mouvement », qui constitue le cœur de leur « libération ». Il se trouve que l’immense majorité des propositions que cette idéologie produit, pour activer ce sujet-mouvement, sont issues ici aussi de l’infrastructure, qui permet seule de déboucher sur une logique d’ensemble (l’économie est le produit de la relation de subjectivités rationnelles et calculatrices entre-elles, celles-ci sont attachées à la propriété privée, qu’elles assimilent à leur subjectivité, elles sont le seul type de production efficace possible, bla-bla-bla, bla-bla-bla, etc.). Ce qui dans le marxisme transforme les systèmes partiels et autonomes en un système d’ensemble, est ici posé, par l’idéologie dominante comme pures réactions et comportements naturels des sujets. La liberté de l’acteur social y devient le calque de la liberté du sujet individuel. A l’opposé, pour le systémisme marxiste, la mise en scène sociale du système n’offre qu’une quantité réduite de rôles sociaux pour ses acteurs, à travers les scénarios qu’elle autorise. La fameuse liberté du sujet, transformée par le système en agent sociéto-social, est-elle une réalité ou un mythe idéologique ? Ce poser la question c’est y répondre.

 

 En partant de la distinction introduite sur le site debatcommuniste.wix (voir les 2 articles sur le marxisme et le droit), on peut considérer que la Municipalité, appareil d’Etat, qui relève du droit public, ne dépasse pas le niveau juridique d’agrégats d’intérêts privés. Si l’on souhaite déboucher sur une société mettant en œuvre un droit collectif, stade juridique correspondant au stade historique du communisme, il faut selon la thèse marxiste que l’institutionnalisme des collectivités territoriales s’éteigne. Autrement dit que la contradiction sociétal-social, ou encore, la contradiction rapport – relation (chez les sujets, l’opposition : individus-agents) soit dépassée dialectiquement et non réduit à un des pôles de la contradiction. Pour la collectivité territoriale qui nous intéresse, faut-il faire disparaître sa dimension municipale au profit de sa dimension communale, ou l’inverse, ou encore chercher une résolution dialectique de la contradiction qu’elles posent.

Nous avons rappelé sur notre site que le républicanisme, stade progressiste, dans lequel se reproduit l’idéologie bourgeoise, affirme que la circulation du sujet-marchandise (libre circulation des hommes et des capitaux) est le stade indépassable, parce qu’indépassé, dans lequel le capitalisme développé est parvenu. Ce stade de développement, véritable remake de la comédie cinématographique « Un jour sans fin » devient ainsi pour l’idéologie philosophique bourgeoise « la fin de l’histoire ». Ici aussi, l’individu y devient sujet de droit par assujettissement aux institutions, mais comme pour l’idéologie dominante il n’existe pas de système d’ensemble, la liberté de l’individu n’y est entravée que par le côté négatif de la socialisation des structures. Pour lui rendre sa liberté, il faut que ces dernières reconnaissent que la division du travail est le pur produit des capacités individuelles, et les besoins d’organisation sociale ne doivent y être posés qu’au regard de leurs fonctions limitées de protection. Le sujet sociétal ou social résulte du sujet naturel, de ses capacités biologiques, et pour que la société progresse, il faut que l’individu puisse exercer librement ces dernières, la société ne progresse que par confrontation des capacités"naturelles" des sujets entre eux, sous la surveillance institutionnelle régulatrice des nécessaires conditions de lutte pour la vie (Struggle for life).

 

 Le communisme, lui, affirme la nécessité pour l’agent de production de remettre en cause la division du travail. Division du travail technique, fruit de l’assujettissement institutionnel et sociétal, mais aussi division du travail social, remettant en cause ainsi la gestion- répartition et donc l’affectation sociale, qui n’est plus la gestion marginale des insuffisances du marché, mais prend sa source dans les conditions de production qu’il faut totalement bouleverser. Pour cela le marxisme introduit une coupure définitive entre l’individu biologique et l’individu social, l’instrument de travail n’est plus le prolongement de la volonté de l’individu et donc sa propriété personnelle, il devient avec le mode de production capitaliste, le support de la présence collective dans le procès de travail (il a été conçu par d’autres, et il est la propriété d’un ou de plusieurs autres), procès de travail qui s’inscrit lui aussi dans une œuvre collective, le procès de production. Le procès de production résulte de la division du travail et de la multitude des procès de travail qui le rendent possible. L’entreprise inscrit donc son procès production dans la coordination subordination d’un grand nombre de procès de travail. Avec la société moderne, n’existe plus que du collectif, qui n’est pas le résultat d’une agrégation de qualités individuelles, mais le fruit institutionnel de la division du travail.

 

 

 

Définitions (dictionnaire Larousse + réflexions personnelles)

 

 

Municipe: collectivité territoriale soumise à Rome participant aux charges financières et militaires mais se gouvernant par ses propres lois.

 

 Municipalité : espace territorial sous gouvernance autonome de ses administrés, envisagée du point de vue institutionnel. Autrement dit, une structure, partie d’un tout, qui organise L’Etat comme une topique pyramidale de collectivités :

                                          

                                                                                  Etat – Régions – Départements - Municipalités.

 

Exemples historiques :

Du moyen-âge à XVIII siècle : ville franche sous direction de la bourgeoisie.

Du XIX au XXI siècle : collectivité para-étatique (dépendant de la préfecture) sous-gouvernance électorale, d’abord des actifs, puis étendue aux anciens actifs, transformés pour finir en : administrés- concitoyens, statuts définis par un âge, un sexe, légal, autorisant un droit de vote.

 

Communalisation : système qui donne aux communes la gestion des biens ou services au profit de la collectivité. (événement historique : à la fin de l’empire romain et au début du haut moyen-âge, les invasions barbares imposent sur la base de la dissolution des latifundia [grandes propriétés romaines] le modèle germanique du foyer en tribus. La « municipalisation » des terres permet à l’ensemble de la population de pouvoir cultiver pour se nourrir, au moyen d’un frein à la spéculation par suspension de la propriété privée. Par ce biais, la terre communale devient un « commun ». C’est avec la réintroduction des castes (des Ordres) système militaro-religieux, que la terre est à nouveau morcelée.

 

Commune : pour l’opinion générale, il s’agit ni plus ni moins que d’un synonyme de Municipalité. Mais en fait, il s’agit de la même collectivité territoriale envisagée non pas du point de vue de sa structuration institutionnelle, mais du point de vue de ses fonctions organisationnelles (sa gestion).

 

Organisation : Au centre de cette distinction on retrouve le concept d’Organisation, concept qui renvoie à une approche structuraliste tout comme fonctionnaliste, sans préciser ni définir un quelconque sens de causalité de l'un envers l'autre.[ Sauf que, dans les sciences humaines et sociales tout comme en économie politique bourgeoise, c'est unilatéralement le sens fonctionnaliste qui est valorisé, voire pour se faire, des disciplines comme la psychosociologie au coeur du dispositif : étude de l'entreprise (D.C.O)]

 

Institution : Une institution est un organisme qui gère et contrôle, et réciproquement, une collectivité. Cependant le terme penche nettement vers une utilisation structuraliste. Instituer c’est imposer un ordre, c’est subordonner des sujets, les assujettir. L’instance y acquière une dimension supra-humaine, pratiquement « sacralisée ».

 

Exemples d’après les dictionnaires de science politique :

 

Les Institutions de la France sont constituées du Pouvoir exécutif (Présidence, premier ministre et ministères) du Pouvoir législatif (Assemblée nationale et Sénat), des autorités juridictionnelles les conseils, tribunaux et cours. Les juridiction civiles et juridictions pénales. Les juridictions administratives et les juridictions politiques.

Des collectivités territoriales, des administrations territoriales (préfectures administratives et policières) et d’autres qui sont venues se rajouter (ex : cour des comptes, Conseil économique et social et environnemental, C.N.I.L etc.)]

 

D’ où deux approches théoriques nourrissant la problématique politique des collectivités territoriales. La lecture fonctionnaliste ou la lecture structuraliste. Dans le premier cas, La Municipalité devient un attribut du communalisme, dans le second, la Commune devient un effet du municipalisme.

                                                                                                  L’ approche systémique 

 

 Définitions :

 

Larousse : «  Se dit d'une approche scientifique des systèmes politiques, économiques, sociaux, etc., qui s'oppose à la démarche rationaliste (cartésianisme) en abordant tout problème comme un ensemble d'éléments en relations mutuelles. (Cette approche s'appuie sur les découvertes réalisées dans les autres disciplines : cybernétique et théorie de l'information, biologie, linguistique, anthropologie.) »

 

Wikipédia :

 L'analyse systémique : « s’appuie sur une approche globale des problèmes ou des systèmes que l’on étudie et se concentre sur le jeu des interactions entre leurs éléments. […] Au précepte cartésien de réductionnisme qui demande une décomposition en autant de parcelles qu’il est possible de le faire et qui constitue la caractéristique essentielle de l’approche analytique, l’approche systémique oppose le précepte du globalisme. Les objets d’études ne sont pas en effet des touts à diviser, mais des parties d’un plus grand tout. […] L’approche systémique a précisément pour rôle de traiter le global de façon rationnelle et rigoureuse. Profonde, l’approche systémique l’est également dans la mesure où elle s’occupe des finalités (ontologie), ce qui est de toute première importance dans le domaine de l’être humain et de son environnement. »

 

D.C.O :

L'approche systémique est née de la volonté d’auto-réguler des ensembles dans leurs liens, elle a été particulièrement mise en œuvre en cybernétique, par extension dans toute les techniques de planification et de gestion, régulation globale, d’ensembles.

Par ses contenus en termes de mondialisation, de formations sociales et de modes de production, le marxisme, et surtout le léninisme, est un systémisme dont l’ontologie tient dans la « libération » humaine par disparition des classes sociales et des Etats, autrement dit disparition du système capitaliste.

 

Tout le débat porte sur le fait de savoir pour obtenir (finalisme) quoi ?

 

-Un « communisme », fin de l’Histoire, plus de système. Thèse de la libération absolue des individualités.

- Un « communisme » nouveau système, prenant le relais de l’autre, l’Histoire continue, sous forme d’un collectivisme en opposition à l’individualisme,           

thèse que partage, in fine, D.C.O.

Pour une approche communiste réaffirmée du fait communal et municipal

 

[seconde partie]

Le P.C.F, une O.N.G, un syndicat, ou un parti révolutionnaire ?

 

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale le P.C.F a plus adopté une attitude tenant soit d’une O.N.G, soit d’un syndicat, que d’un parti révolutionnaire. Il a moins s’agit pour lui de s’opposer à l’ordre capitaliste, que d’y trouver une place. Cette place tenant sa spécificité dans le fait d’avoir essayé de contrer, voire réparer, les méfaits du système à l’égard des catégories populaires. Cette "droitisation" n'a pas commencé avec la mise en place du compromis fordiste d'après-guerre, elle est déjà présente dans les années 30, particulièrement dans la seconde partie des années 30, stratégie dite du Front-Populaire, et n'est stoppée que par l'entrée en guerre, ou un autre esprit "national-révolutionnaire", celui de la résistance, va imposer une lecture révolutionnaire de cette stratégie de Front-Populaire. Ceci jusqu'à sa défaite en 1947.

I)  Le rôle et la place des O.N.G dans la régulation capitaliste

 

L’O.N.G correspond totalement dans son statut et son rôle au modèle de l’organisation sociale conforme à une vision fonctionnaliste de la société.

 

L’O.N.G se bat pour la liberté du sujet (son accès à la consommation) sans attendre une contrepartie, en ce sens elle n’a pas d’attente en retour de ses ayants-droit. Dans la réalité, la majorité de ce type d’organisations en ont une, mais qui est masquée (le déisme : asso. catholiques, protestantes, etc. Le soutien au système par la remise sur pied de la main d’œuvre, la lutte contre la marginalisation, la lutte contre l’exclusion etc. (Croix Rouge, Samu Social, Secours Catholique, Secours Populaire, resto du coeur, etc).

 

L’O.N.G veut réparer le social, en maintenant une distance avec le sociétal (les institutions), mais elle doit tenir compte des ressources mises à disposition. Elle a une conscience sociale basée sur un plus ou moins grand refus de l’ordre sociétal, qui la pousse parfois à essayer de lutter contre le fatalisme, par des mobilisations. Il s’agit d’essayer de gagner, depuis des dizaines d’années, de maintenir, des ressources permettant de mener les politiques d’accès aux droits. Si le rapport de force est défavorable, les mobilisations faiblissent, la conscience sociale et sociétale se délite. L’activité de l’O.N.G se réduit de plus en plus à des politiques à la marge.

 

 

Comme l’idéologie libérale l’a emporté au sein du parti, le P.C.F transformé en O.N.G, n’a plus d’exigence de résultat, lui aussi travaille à la seule libération de l’individu, son accès à la consommation ( une consommation qui se veut satisfaisante des besoins plus que des désirs,certes, mais une consommation quand même). C’est donc dans les catégories du Républicanisme qu’il pense sa représentation du monde : « libre circulation des hommes et des capitaux ». Il veut juste s’assurer que tous ont bien accès aux biens ou aux services (politique de « démocratisation » d’après-guerre.), ce que fait ensuite la population de cette « mise à disposition », ne le regarde pas ou plus. D’ où une déception permanente de l’élu comme du militant du P.C.F, les fameux « malgré tout ce qu’on a fait pour eux ? » ; « Comment ont-ils pu oublier ? ». Comme dans la social-démocratie, le  militant communiste a dû se transformer en courroie de transmission des politiques décidées à la tête de l’équipe d’animation ou d’opposition de la collectivité locale tout comme des collectivités territoriales auxquelles il appartient. Bien évidemment, nécessité faisant loi, l’obligation d’une majorité de décision pousse le P.C.F et ses dirigeants à ne voir de solutions, solutions à minimas, que dans une unité programmatique avec sa droite. Plus la lutte contre le système devient dure, plus elle se déroule dans les catégories du seul républicanisme et de plus en plus rarement dans les catégories du social-démocratisme, jamais dans celle du communisme.

 

Cependant, la base militante à encore des exigences politiques de gauche, comme elle n’a plus de représentation des conditions de production (pourquoi il faut nécessairement socialiser l’économie quand on a des objectifs sociaux-démocrates et surtout communistes), elle se cantonne et se crispe sur les conditions de consommation, en particulier ce qui favorise son renouvellement, autrement dit l’accès aux droits. Il s’agit de maintenir, quand même, un type de consommation sociéto-sociale de nature collective tendant à se baser sur la satisfaction des besoins et évitant de tomber dans le miroir aux alouettes de l’activation des désirs mise en œuvre par l’idéologie de la société consommation propre au système.

 

 2) Une gestion syndicaliste de la vie politique

 

Le parti développe alors un réflexe syndical de gestion de sa politique, il développe une attitude par groupes et catégories, il a ses publics prioritaires. Ceux des H.L.M, ceux des transports en commun, ceux des pratiques sportives de masses, ceux des pratiques éducatives et culturelles, etc. C’est dans ce vivier qu’il reproduit et maintient son électorat. Mais là aussi il faut des ressources et « quand il n’y a plus de grains à moudre » comme disait A. Bergeron, quand il n’y a plus de possibilités d’un compromis fordiste mis en œuvre dans l’après guerre (échange de gain de productivité, de gains d’exploitation, contre une démocratisation d’accès à la consommation), la base sociale fond comme neige au soleil.

 

La déviation syndicale de la politique (social-démocratisme) constitue cependant un pas en avant vis-à-vis de la seule politique républicaine, qui elle a tendance à ne voir que l’individu isolé (droit de l’hommisme) et à ne considérer que ses besoins personnels, faute de ressources à minima. Le syndicalisme s’adresse à des groupes, des catégories, qui évoluent dans des espaces sociéto-sociales et des conditions de production qui sont acceptées par tous, chaque catégorie à sa place et ses besoins.

 

 L’approche social-démocrate en lien avec une représentation syndicaliste permet de comprendre qu’il n’y a pas de besoin en soi, il n’y a que des besoins de catégories en liens avec une période sociéto-sociale historique. Derrière la valorisation de certains besoins, il y a donc une référence masquée aux valeurs d’une catégorie. On le sait le P.C.F a pris historiquement la suite sur l’échiquier politique de la social-démocratie ouvrière. La social-démocratie politique exprimant de plus en plus les intérêts idéologiques de la petite bourgeoisie, aujourd’hui de la moyenne, le P.C.F a occupé la place, laissée libre, de représentant de l’aristocratie ouvrière, comme catégorie pivot d’un possible projet d’homogénéisation sociéto-sociale.

 

Depuis sa naissance (excepté une courte période de son histoire : 1924-1934) jusqu’au début des années 70, il incarne l’avenir des catégories supérieures de la classe ouvrière, mais aussi et surtout des catégories inférieures qui ont  un « désir » de promotion sociale. Ce projet marche tant que les valeurs des catégories sont des valeurs partagées. Tant qu’il s’agit d’anciens ruraux, quittant leur champs pour monter, qui à la ville, à la métropole, ou à la capital, pour occuper la place de manœuvre ou d’O.S et rêver que demain ils pourront devenir O.Q, techniciens, ou contremaîtres voire pour une infime partie ingénieurs, ils peuvent accepter de s’entasser dans les H.L.M (qui sont d’ailleurs à l’époque neufs et qui constituent un progrès de confort vis-à-vis de la vieille ferme ou de la bicoque du bourg) surtout que l’on « désir » accéder au pavillon (bien plus encore aujourd’hui) qui se trouve à côté, et qui témoigne que l’on est bien identifié aux valeurs et réussites de la petite, voir moyenne bourgeoisie.

 

Les valeurs changent quand de nouvelles catégories de population issues de l’émigration arrivent pour occuper les postes déqualifiées, jusqu’à devenir largement majoritaires dans celles-ci. L’imaginaire idéologique, les désirs ne correspondent plus. Certes les besoins (se déplacer, se loger, s’instruire etc.) restent, mais ils s’expriment dans de nouveaux rapports idéologiques issus de plus en plus massivement des pays d’origine. L’avenir de la France, ce n’est plus aujourd’hui la préoccupation des milieux prolétarisés immigrés (les normes de consommation, sont des normes importées des pays d’origine, confortées et renforcées par les derniers arrivants, soumises à la pression idéologique de sociétés pré-républicaines, clanisme, ethnicisme, patriarcat, poids grandissant du religieux, etc. ). Le lien historique, agriculture productiviste française à bas coût, prolétariat de souche, mal payé, pouvant les acheter, se délite, qui assurait une certaine cohésion « nationale », au profit d’une relation totalement extravertie, avec un prolétariat peu politisé, lié aux importations de produits d’Afrique ou d’Asie. le P.C.F se retrouve totalement démuni vis-à-vis de cette nouvelle problématique, d’autant plus que la base sociale de son électorat en est largement affecté (non droit de vote pour les émigrés étrangers, et surtout désintérêt massif pour les partis politiques français, sauf s’ils représentent une menace), le P.C.F quitte le paysage politique français jusqu’à devenir marginal et inexistant dans des régions entières, il est totalement absent de nombreuses collectivités territoriales, notamment dans ses anciens bastions historiques.                         

 

Tout comme la logique syndicale (conséquente) combat pour la reconnaissance des statuts, des qualifications et des normes de production, à l’intérieur des rapports de production, devenant cogérante des conditions de réalisation des procès de travail (conventions collectives, accords d’entreprises), le P.C.F droitisé ne combat plus dans l’espace rural et urbain que pour la défense des normes minimales de consommation des milieux populaires ( normes collectives, et de plus en plus normes individuelles). Le problème c’est que la petite bourgeoisie qui constituait la référence de l’aristocratie ouvrière sous les coups de boutoirs du système capitaliste et de la grande bourgeoisie, possède un référentiel idéologique de plus en plus éclaté, de plus, elle n’a plus les moyens de constituer une catégorie pivot, subissant aujourd’hui un procès évident de prolétarisation. Dès lors le refus de déchoir l’emporte sur les aspirations et les désirs, le plaisir tourne à la rage jusqu’à confiner parfois à la haine, le pavillon se sent menacé par la cité H.L.M, devenant un îlot « d’étranges étrangers ». Telle une noix, le P.C.F se retrouve coincé entre un prolétariat qui n’a plus de références communes avec lui et une aristocratie ouvrière ou une petite bourgeoisie qui refuse de déchoir et choisit le vote nationaliste.   

 

Voilà maintenant plus de 30 ans qu’un P.C.F réduit à 2% de l’électorat, absent de nombreux départements et collectivités locales n’a plus les moyens de sa politique. Alors qu’il devrait profiter de cette éclipse du paysage politique pour se ressourcer à ses fondamentaux, il préfère maintenir un rapport à une politique sociale telle qu’elle était possible dans les années 70. Ses politiques de gestion et d’animation, des collectivités locales comme territoriales, n’ont bougé, de fait, qu’en fonctions de la disparition des moyens fiscaux que la grande bourgeoisie a décidé de réduire à peau de chagrin, bien plus que pour cause de risorgimiento idéologique ou politique.

 

Il n’y aura pas de possible futur, pour un parti communiste en France, tant que celui-ci ne reviendra pas sur l’abolition de la propriété privée des moyens de production. Ce n’est qu’en possédant les entreprises que les travailleurs, comme la société, pourront influencer le type d’actif qu’ils souhaitent promouvoir. Les normes de consommation dépendent des normes de production, pour obtenir des consommateurs « socialistes », il faut une production socialiste.

Se désintéresser des conditions de production des biens et en partie des services (services privés contre services publics, que l’on réduit à leur condition d’accès [démocratisation]), c’est se priver de toute possibilité réelle et sérieuse de réorientation des conditions d’existence de la population.

 

Il faut profiter de l’éclipse du paysage politique, de notre parti, pour réintroduire notre vision historique et faire le bilan d’un siècle d’histoire pratique.  

 

 

Une citoyenneté communiste de cité renouvelée, au-delà du municipal et du communal :

 

L’extinction de la systémie capitaliste dans les collectivités locales débouche- t’elle sur une pure disparition du municipal au seul profit du communal. Autrement dit, le sujet communiste voit-il simplement décliner le sociétal pour mieux renouveler sa pratique social (le républicanisme étant absorber par la pure logique social-démocrate), ou s’agit-il de produire un rapport nouveau des deux, via la mise en place d’une nouvelle logique systémique (communisme) c’est tout l’objet du débat.

Nous venons de le voir, l’analyse fonctionnaliste privilégie le rôle du sujet sur l’effet des structures (l’objet), qui deviennent par là des organisations. Inversement le structuralisme privilégie lui le poids des structures, leur logique, sur le type de sujet (statut) qu’elles produisent (qui deviennent ainsi des institutions) et donc la qualité et la quantité de rôles qu’elles rendent possible. Le systémisme, lui, ne privilégie ni le sujet, ni l’objet, mais le niveau et le type d’instances par quoi s’établit la connexion entre les deux.

 

L’être humain, dans une société donnée, voit se conjuguer en lui l’une ou l’autre, sinon plusieurs chaînes sémantiques qui vont le constituer, définissant ainsi plusieurs types de personnalités. En définitif il s'agit de savoir quel type d'axe syntagmatique nous souhaitons privilégier. Devons -nous en rester à l'axe républicain, sous prétexte, que nous luttons aujourd'hui contre l' impérialisme, pour la défense des états-nations, pour l'égalité des genres (sexuelles, nationales, culturelles etc.) qui ont besoin du moment républicain pour s'affirmer. Devons-nous au contraire partir de la question social-démocrate et sa justice d'affectation qui nécessite un pas sérieux dans la socialisation (affirmation et défense du secteur public, des services publics, des nationalisations) affirmant par là que la lutte est déjà dans l' état- nation entre ceux qui possèdent et ceux qui ne possèdent pas, ceux qui reçoivent et ceux qui ne reçoivent pas. Ou faut-il, enfin, que nous commencions à faire vivre les catégories du projet communiste, sa lutte contre les division du travail, le dépérissement des institutions etc. Si comme un parti communiste actuel, sur une base juste, nous devons faire un lien de résolution dialectique entre ces 3 axes, comment passe-t'on d'un axe à un autre ( changement de paradigme dans la topique d'un mode de production), de quelle méthode disposons nous pour le faire, voilà ce qu'il nous faut expliciter pour reconstruire l'organisation dont nous avons besoin.

 

 

 L’être humain et les 3 chaines sémantiques de logiques anthropologiques :

 

Chaîne républicaine : sujet de droit privé, liberté, circulation, individu (biologique),  mais aussi, comportementalisme, sujet sociétal, subordination-assujettissement, structure institutionnelle.

 

Chaîne social-démocrate : sujet de droit public, fraternité, répartition, individuation- personnalisation, mais aussi, cognitivisme, sujet social, relationnel, fonction organisationnelle.

 

Chaîne communiste : sujet de droit collectif, égalité, production, agent produit de rapports d’instances, inconscience psychanalytique, sujet collectif (ou pluri- acteur), système en mode de production.

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