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          Revue « Du Projet » : « Commun, communisme »

 

                                              P.C.F ou P.S.U + L.C.R ( ?)

 

- quand l’impossible constitution d’un Mouvementisme du « sujet » roi, produit dans un parti qui n’y était pas préparé, la nostalgie du positionnement théorique de 2 organisations qui ont prématurément disparu, alors que le moment objectif ( savoir : la massification de la petite- bourgeoisie intellectuelle et sa prétention à la direction idéologique du mouvement ouvrier) ne cesse dans  invoquer l’urgence et d’en constater l’impossible réalisation.

« Le communisme n’est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existantes. » Karl Marx, Friedrich Engels - L’Idéologie allemande.

 

C'est encore et toujours à cette thèse que le réformisme ou le gauchisme font référence. Le parti via certains de ses philosophes a usé jusqu'à la trame

 

cette représentation des choses, notamment dans ce numéro de la Revue du Projet et voilà à quoi se réduit 60 ans après la conférence d’Argenteuil, la

 

quintessence du « jeune-marxisme »,courant central du social-démocratisme "révolutionnaire", qui continue aujourd'hui de s'exprimer, et qui a tout envahi

 

maintenant en Occident (Hégeliano-trotskisme, et ces derniers temps Hégeliano-stalinisme, etc...), entre autre cette revue, qui a le mérite d’exister, mais

 

qui tourne en boucle dans le labyrinthe philosophique du sujet contre l’objet ( et donc les limites du psychologisme et du sociologisme), s’en doute aussi

 

parce qu 'économiquement ceux qui l’animent ne peuvent produire autre chose que ce à quoi ils aboutissent.

 

Pourtant ne changez rien, j’ai plaisir à voir votre trombinoscope, et je me réjouis de voir qu’il y a encore des jeunes dans le parti, pour autant que vous

 

soyez tous bien membres du parti ( ! ? ) et croyez moi ce n’est pas une question « guépéoutiste », mais l’objet d’une véritable interrogation quand on voit le

 

peu de journalistes membres du P.C.F qui animent feu l’organe central du parti.

Reprenons donc cet aphorisme de Marx, qui au sens plein du terme ne veut strictement rien dire, si on n’a pas au préalable défini ce qu’est le

 

communisme, et donc posé une assertion objective dans sa définition, de cette réalité économique et sociale espérée. Marx auto-sabote (volontairement ?)

 

cette thèse philosophique en affirmant que le communisme n’est ni un « état » ni un « idéal », autrement dit ni un moment objectif, ni un moment subjectif.

 

Quel mouvement, quel état, quelles prémisses ? N'importe lesquels ?

Alors camarades c’est quoi le communisme ( ?!!!) , puisque l' on ne sait pas ce que l’on cherche.

 

 Vous pouvez, vous, dans le noir, chercher un objet que vous ne connaissez pas ! ?

 "L'Idéologie Allemande" est un ouvrage important dans le parcours de Marx. Il constitue une démonstration réussie de ce en quoi l'être social se distingue

fondamentalement de l'être biologique et donc que par conséquent si les sciences de la nature constatent l'existence d'un être biologique, on ne peut partir

 

de ces sciences pour expliquer la "socialisation" comme somme des rapports sociaux, il faut donc construire un matérialisme des sciences sociales,

 

constitué de lois qui sont dans leur déterminisme tout aussi matérielles que les sciences de la nature.

 

Donc cet aphorisme ne peut-être arraché à la thèse ou aux thèses qui le précèdent ou qui le suivent. Or, depuis maintenant 50 ans , les idéologues de

 

droite, comme du centre, du P.C.F se sont faits une spécialité dans l'hypertrophie de ces deux thèses, que nous rappelons, pour en faire une

 

quintessence de point de vue. Il s'agit donc de comprendre pourquoi celles-ci jouent un tel rôle et pourquoi elles sont brandies comme des grigris chargés

 

de tout expliquer en dehors de l' oeuvre où elles s'insèrent. 

Détaché de son contexte, cet aphorisme du jeune-marxisme est une « connerie » monumentale qui ne dit rien ni du chemin, ni du but !

Or, suivez mon regard, puisqu’ il s’agit bien de suivre un chemin, là c’est indéniable (ce qui constitue l’alpha et l’Oméga de tous les « mouvementistes » !) 

Qui dans l’histoire du mouvement ouvrier a eu l’audace de poser la thèse : «  le but n’est rien, le chemin est tout ! », sinon le père spirituel du

révisionnisme moderne Edouard Bernstein !

Voilà comment on aboutit 50 ans après Argenteuil, à ce surplace idéologique :  « Commun ou communisme ( !?) », Etat ou pas d’Etat ! Ou encore,  Individu

 

contre système (anarchisme contre marxisme), quelle belle avancée en vérité !

Ensuite camarades du « sujet » tout puissant, ne vous étonnez pas, que vous tourniez en rond dans la libération de l'individu, celle des genres ou des 

communautés, etc. etc. que vous essayez en vain de substituer à la luttes des classes.

Autrement dit, que vous tentiez de dissoudre l’exploité dans le payé, l’exploité dans l’aliéné. l’exploité dans le transgenre, j’en passe et des meilleurs.

Je suis surpris d’ailleurs que vous n’alliez pas jusqu’ au bout de la référence du père spirituel de vos inspirations le "camarade" Lucien Sève, lui aime

après cette première thèse s’arc- bouter sur la 6ème thèse, tout aussi connue, contenue dans le même ouvrage. (" L'idéologie Allemande" de Karl Marx)

Elle dit à peu près ceci  : 

« l’essence de l’homme n’est pas une abstraction inhérente à l’individu pris à part. Dans sa réalité c’est l’ensemble des rapports sociaux »

Même si cette assertion constitue la meilleure réponse au féminisme bourgeois, partisan de l'inculcation asexué de "genre" et sa "libération" de l'individu,

là aussi, la radicalité de la thèse masque mal la faiblesse de son amalgame. « L’ensemble des rapports sociaux », qu’est-ce à dire ?

- Dois-je en conclure que tous les rapports sociaux se valent ?

- Que les rapports de genres équivalent aux rapports de classes ( ?!), qu’aucun rapport n’a de fonction déterminante.

  et qu'au sein même d'un rapport de genre , ce n'est pas le rapport de classe qui clive.

Autrement dit que féminisme bourgeois = féminisme de luttes classes.

Que la bourgeoise équivaut à l’ouvrière, que Thatcher n’était pas aussi dure que Reagan dans sa politique réactionnaire et anti-populaire. Que

l’exploitation était moins forte sous Parisot que sous Gattaz, que nous en avons quelque chose à foutre que la bourgeoise accède au conseil

d’administration de son entreprise, etc.. Que Le Pen fille ou Le Pen nièce sont deux bisounours assoiffés d'amour maternel pour le genre humain !

Je ne vous parle même pas de la domination des hommes de couleurs sur d’autres hommes de couleurs en Afrique ou en Asie etc. Depuis quand être

un homme ou une femme de couleur constitue un progressisme en soi et en quoi leur pouvoir réel constitue le plus souvent un progrès?

             - En quoi l’arrivée d’Obama au pouvoir a libéré l’homme noir de son exploitation objective par le capital !  

              - En quoi la question du genre peut-elle équivaloir à la question de la classe ?

              - En quoi peut-on parler de « l’ensemble des rapports sociaux « en général » ? »

Que Marx au début de sa vie philosophique et politique se soit exprimé en ces termes et dans ces représentations, certes, mais il a entre temps évolué

et choisit clairement le point de vue de la lutte des classes. Autrement dit le "jeune-marxisme" est ce moment particulier où Marx pense l'existence de la

socialisation et du social dans ce qui l’oppose ou le lie au biologique dans sa spécificité d’objet, et le Marxisme d'âge mûr ce moment historique ou Marx

choisit dans toutes ces relations sociales, celle qui joue un rôle surdéterminant : le "rapport" de classe.

Car pour mieux séparer le biologique du social, il  choisit en plus de dissocier rapport et relation, l’essence du rapport n’est pas la relation, le

psychologique n’est pas le lieu pertinent de déconstruction du rapport, car un rapport social ne résulte pas, notamment celui le plus structurant : le rapport

de classe, d'une non-conscience humaine de ce qui fonde les sociétés de classes, mais d'un inconscient qui transforme le fonctionnalisme relationnelle

sous l'effet de la présence d'une topique structurelle (les institutions,les appareils d'Etat..) en société systémique qui échappe à la volonté des sujets qui la

composent , la fameuse "main invisible", qui n'est présentée comme main "cachée ou dissimulée" que dans la théorie néo-libérale bourgeoise. Par effet

idéologique d'une prétendue maîtrise de cette réalité, par la mise en scène d'un jeu de rôle sociétal et d'acteurs complices. Le sensualisme et le

pragmatisme fruits du sujet marchand, salarié ou capitaliste et leur prétendue rencontre "psychologique" sur le marché "transparent" ne peuvent pas plus

expliquer comment on passe de la plus- value au profit. Puisque ce qui "apparaît" sur le marché c’est le profit et que c'est en partant de cette "image" que

 

la bourgeoisie cherche à construire sa gestion du système,dissimulant la plus-value, récupérant le social-démocratisme engluer dans l'affectation, pour

construire son idéologie de la répartition. Les relations humaines de la gestion des entreprises tout comme sa comptabilité ont encore pour fonctions de

masquer, en construisant une "image", les mécanismes de la production de la plus - value et de ne laisser apparaître que la catégorie de profit.

Pour le Marx mûr, nous sommes donc dans un système, le système capitaliste, et nous combattons pour un autre système : le système communiste. 

Seuls les théoriciens bourgeois affirment que nous sommes pas dans un système, mais dans une société mue par des fonctions relationnelles et une

action des subjectivités (une intersubjectivité), ce en quoi ils nient que les classes sociales existent au sens marxiste du terme. Dans le marxisme mûr,

la seule phase qui ne soit pas un système, c’est le socialisme en ce qu’il est lutte entre ce qui meurt, le capitalisme, et ce qui naît, le communisme.

Le socialisme est une phase transitoire de production (moment de lutte de contraires entre deux modes) ce n'est pas un mode de production, mais la

période historique qui voit s'affronter ces deux modes.

Je ne vous parle même pas de la question de la socialisation, puisque ce terme est utilisé à toutes les sauces. La grégarité et l’altérité des espèces sont

socialisation dans la psychologie, la socialisation dans la sociologie nécessite le passage à une autre instance ( où mœurs et cultures jouent un rôle

essentiel), que dans l’économie c'est encore différent etc. Qu’il y a socialisation dès que l’on est plus de deux et que ce terme est devenu tellement

polysémique, il est tellement utilisé dans tous les sens, qu'il a perdu largement en pertinence.

Allons, la bourgeoisie n’est pas pour la socialisation ( ?) comment ferait-elle alors pour organiser sa production, et tous les partis politiques et les forces

sociales existants ne sont-ils pas « pour l’abolition de l’état de chose existant ! », sinon pourquoi existeraient-ils ?

  

Attendez que la droite ou l’extrême droite reviennent et vous verrez si leur programme et leur action à un sens « communiste ! », et si vous dites non,

alors vous êtes en contradiction avec cette thèse mal construite, puisque vous faîtes référence à un « idéal » ou un « état » que vous comptez construire

ou escomptez obtenir.

Mais encore,

Réduire le salarié au payé en pratiquant le « tous ensembles victimes des rapports d’argent », la fameuse "aliénation" des rapports marchands

et réduire la lutte anticapitaliste à la lutte antilibérale, voilà où conduit le cours droitier qui a pris aujourd’ hui l’ascendant dans notre organisation.

Le pire, jeunes camarades, c’est que vous nous faites du P.S.U ou de la L.C.R avec 50 ans de retard, mais ce qui est pis que tout, sans le savoir ! 

 

Le communisme cela fait un siècle que nous savons ce que sait et que des renégats de tous poils essaient de nous en détourner. 

Le communisme : c’est la société universelle, système, sans classes et sans Etats et sans Etats parce que sans classes.

Cela implique de s’attaquer à de vraies contradictions et non pas vouloir réguler les "égos" et les subjectivités de la petite-bourgeoisie :

1) Je ne confonds pas socialisme et communisme : je veux le communisme, je subis le socialisme.

   

                                                          -  Le socialisme est d’Etat, le communisme est sans Etat.

Autrement dit dans la France et le monde actuel qui ne connaissent que des Etats-Nations, je combats pour la disparition des Etats mais pour le

maintient des Nations.

Autrement dit, encore, l’Etat de droit n’est pas la solution, c’est la contradiction à résoudre :

Pourquoi ?

Parce qu’en créant du droit, je crée en même temps les catégories sociales pour le faire vivre. (Juges, tribunaux, flics et militaires, mais aussi assistantes

sociales etc. etc.) et toutes ces catégories ont une essence commune, que tous les cours droitiers républicano sociaux- démocrates ont pour fonction de

masquer, ce sont tous des bourgeois au sens marxiste du terme, ils ne sont pas exploités, ils ne vendent pas leur force de travail sur un marché, ils sont

rémunérés par nos impôts. Voilà où le révisionnisme du « payé » produit de l’idéologie bourgeoise, il a pour fonction de masquer la nécessité du

dépérissement de l’appareil d’Etat. Le fonctionnaire élément essentiel de la bourgeoisie d’Etat devient un pseudo-salarié.

Pourquoi Engels déclare t’il que le droit doit dépérir, pourquoi déclare- t’il que l’Etat populaire libre est une aberration (? !) lassalienne.

Réfléchissez jeunes camarades ! Et vous verrez que le courant philosophique dans lequel on veut vous faire stagner est une régression sans bornes,  

alors qu’on vous le présente sous le masque doucereux de la toute puissance du sujet, de l’humanisme et des droits de l’homme.

C’est de plus, non pas un moyen révolutionnaire de tourner la page du stalinisme, mais au contraire le meilleur moyen de vous faire stagner dans une

énième version du social-démocratisme.

Pourquoi Staline n’est-il qu’un vulgaire social-démocrate et pourquoi rajouter du démocratisme au démocratisme ne résout pas la contradiction?

 Parce qu’il veut absolutiser la domination de la bourgeoise d’Etat qu’il a contribué à faire parvenir au pouvoir.

- Pas l’ancienne bourgeoisie d’Etat, non, la nouvelle, celle que le maintien de la division taylorienne et fordienne du travail entretient dans l’entreprise en

produisant des cadres et des directeurs,  et celle qui est présente dans la fonction d’Etat (notamment la haute fonction d’Etat). Ce qu'il appelle dans son

sociologisme pauvre et réducteur les "intellectuels".

Qui dit, dans le positionnement politique, que l’étatisation à un effet neutre ?

- Pas les capitalistes qui veulent une diminution de son poids (son coût), pas les marxistes qui veulent sa disparition, son extinction, alors qui ?

- Les sociaux-démocrates.

Staline n’est qu’un social-traître (Là, je me fais plaisir !), c'est pourquoi le socialisme n'est pas la solution mais le problème à résoudre. Et c'est pourquoi

la régression du point de vue communiste en un simple socialisme "révolutionnaire" (comme le préconise une majorité d'organisations marxistes-

révolutionnaires, dont nombre de trotskistes) est une erreur monumentale. 

La crise du communisme n'a pas son avenir dans une régression dans le point de vue socialiste fut-il "radicalisé" par le retour du subjectivisme, mais au

 

contraire par une avancée , une épuration, de tout ce qu'il entretient encore de liens avec le républicanisme et le social-démocratisme. Même si ces

 

deux moments constituent encore les phases à dépasser de la transition entre capitalisme et communisme.

 

Qui dit dans son texte célébrissime de « projet de constitution de l'URSS » que la lutte des classes a disparu en 36, sinon Staline, en ajoutant qu’il n’y

 

a plus dans l'URSS de l'époque que des catégories sociales, qui ne voit l’évidente analogie avec ce qu’affirme la bourgeoisie et la social- démocratie

 

pour le système dans lequel nous vivons aujourd'hui. Eux aussi nient le concept marxiste d’exploitation, eux aussi affirment qu’il n’existe ici et maintenant

 

que des catégories sociales, et donc certes des contradictions, mais des contradictions non- antagonistes.

 

C'est ce qu'affirme Sève en prétendant que l'erreur de Staline est d'avoir considéré que sous le socialisme se maintenaient des contradictions sociales

 

antagonistes et donc que contrairement à ce que disait Staline, il était inutile d'y maintenir la dictature du prolétariat. En fait Staline considère qu'il  n' y

 

a de contradictions antagonistes qu'avec l'extérieur du socialisme, extérieur géographique et extérieur historique. Les groupes oppositionnels sont pour

 

lui ou des reliquats de l'ancien mode de production ou des agents d'influences de l'étranger. Mais le socialisme est chez lui un stade où les classes

 

sociales ont disparu, la nouvelle société en construction ne produit aucun antagonisme de classe. Ce en quoi Sève et Staline sont d'accord et ce à quoi

 

je m'oppose totalement.

 

- Pas antagonistes les porteurs de contradictions qui ont restauré le capitalisme en URSS ?

 

Allons Lucien (Sève) de qui te moques- tu ! Combien de temps le groupe centriste qui a dirigé notre parti et qui aujourd’ hui dégénère en un point de vue

 

droitier va- t’il maintenir encore sous influence nos jeunes camarades ! ?

                                  Et vous jeunes camarades ,combien de temps encore allez vous ignorer que la jeunesse est la flamme de la révolution !

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